La maison urbaine, cadre de production du statut et du genre à Anjouan (Comores), XVIIe-XIXe siècles

Au sein des mondes swahili, les sociétés insulaires Comores ont conservé, malgré l’adoption de l’islam, une règle résidence conjugale matrilocale et même, pour deux d’entre elles, groupes filiation matrilinéaires. Ce n’est pas le cas à Anjouan où la est indifférenciée. Dans cette île, l’intégration régulière dans familles dominantes marchands lettrés, membres réseaux commerciaux maritimes l’océan Indien, notamment chérifs Bā ʿAlawī, a contribué formation d’une catégorie urbaine spécifique, makabaila. La maison pierre, emblématique culture joué un rôle central processus distinction makabaila l’on peut suivre son évolution grâce sources européennes remontant au xviie siècle, croisées l’histoire orale l’ethnographie. Les transformations éclairent l’historicité du travail construction hiérarchique, dont l’un instruments était clôture croissante femmes. Forme concrète relation conjugale, appartient femme mais mari en maître. Elle révèle l’articulation perspectives alternes sur l’organisation sociale : conception autochtone cognatique centrée groupe descendance, versus patrilinéaire réseau. apparait donc comme lieu production conjointe statut genre Anjouan.